Il ne faut pas chercher à vaincre la peur
Si nous n’en prenons pas garde, la peur est quelque chose qui peut prendre des conséquences démesurés sur nos actes et notre vie. Mais au fond, la peur qu’est-ce que c’est ? Pourquoi avons-nous peur ?
Souvent, les conseillers en développement personnel nous disent qu’il faut savoir vaincre la peur et que vaincre nos peurs nous permettrait d’atteindre tous nos objectifs. Seulement voilà, on le sent très bien, la peur, ce n’est pas seulement une réaction intérieure, quelque chose en nous qu’il faudrait faire disparaître. Ce n’est pas quelque chose d’aussi simple qu’on le prétend.
La peur est à la base une réaction face à un danger. Pour celui qui a peur, ce n’est pas la peur le problème, c’est le danger. Supprimez le danger et sa peur disparaît. Je dirais même plus : on ne peut pas faire disparaître la peur sans faire disparaître le danger.
L’ambiguïté du problème réside dans le fait que souvent, ce que l’on croit être un danger n’en est pas un, mais puisqu’on le prend comme tel, cela revient au même et nous avons peur !
Le problème n’est pas dans la peur elle-même, mais dans ce qui la déclenche. Nous jugeons d’abord qu’une situation, un phénomène, une action est dangereuse puis ensuite seulement on prend peur.
Le vrai problème donc, n’est pas la peur, mais notre jugement quand à la dangerosité de quelque chose.
Pour vaincre la peur efficacement, il faut donc cerner ce qui est vraiment dangereux de ce qui ne l’est pas.
Et pour cela, il suffit de se poser la question suivante : est-ce que cette chose dont j’ai peur risque de me faire perdre quelque chose que je ne récupérais jamais ? Car c’est bien le seul cas où la peur est légitime. Je n’irais pas jusqu’à dire que « ce qui ne tue pas renforce », mais en tout cas, il n’y pas de quoi avoir peur de quelque chose qui n’aura pas de conséquence irrécupérable sur notre vie. Avoir peur que sa main se retrouve sur le feu par exemple est tout à fait normal et il ne faut pas chercher à ne pas avoir peur de ce qui est réellement dangereux.
Car nous avons toujours tendance à exagérer la dangerosité de quelque chose, de cela en découle automatiquement de la peur tout aussi exagéré.
Pire encore : pour nous prouver que la chose est vraiment dangereuse, nous nous faisons nous-même du mal. Le timide, par exemple, si il a peur d’aborder c’est avant tout par peur de lui-même, par peur du mal qu’il se fera ensuite en culpabilisant. Nous pouvons être un danger pour nous-même ! Mais en prenant conscience du mal que l’on peut se faire, nous pouvons en réduire la dangerosité.
En espérant que cet article vous a éclairé [personnalize var="fn" ucfirst="1"].
Tom K.
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